Décès faire part modèle : informer l’assureur avec les bons documents

La perte d'un être cher est une épreuve émotionnellement intense, souvent accompagnée d'un sentiment de désorientation. Au-delà de la douleur, les proches doivent rapidement faire face à un ensemble de démarches administratives post-décès, qui peuvent sembler complexes et accablantes. L'une des premières étapes, et des plus importantes, est l'information de l'assureur, afin d'activer les garanties et de régler les affaires financières du défunt. Bien qu'il soit avant tout un message personnel, le faire-part de décès joue un rôle initial significatif dans ce processus.

Ce guide pratique a pour objectif de vous accompagner pas à pas dans les démarches à accomplir auprès de la compagnie d'assurance après un décès. Nous examinerons en détail le rôle du faire-part comme document de notification, les documents indispensables à fournir pour constituer un dossier solide, les erreurs courantes à éviter qui pourraient retarder le traitement de votre demande, et les recours possibles si vous rencontrez des difficultés. Notre but est de vous offrir une information claire et précise pour simplifier ces formalités, vous permettant ainsi de vous concentrer sur votre deuil et votre famille.

Le rôle essentiel du Faire-Part dans les démarches assurances : plus qu'une simple annonce

Le faire-part de décès est traditionnellement perçu comme un moyen d'annoncer le décès d'une personne à ses proches, amis et connaissances. Cependant, son utilité s'étend au-delà de cette fonction. Il constitue un premier signal, une information préliminaire qui peut faciliter les démarches administratives, en particulier auprès des compagnies d'assurances. Comprendre le rôle stratégique du faire-part est donc essentiel pour optimiser le processus d'information et d'obtention des prestations.

Pourquoi est-il impératif d'informer l'assureur après un décès ?

L'information de l'assureur suite à un décès est une obligation légale et une nécessité pratique pour plusieurs raisons. Le défunt a pu souscrire une ou plusieurs polices d'assurance, telles qu'une assurance-vie, une assurance habitation, ou une assurance emprunteur, qui nécessitent une notification formelle pour activer les garanties et permettre aux bénéficiaires désignés de recevoir les sommes auxquelles ils ont droit. De plus, certains contrats d'assurance doivent être résiliés ou transférés pour éviter des prélèvements automatiques inutiles et des complications administratives futures. Il est à noter que, selon la Fédération Française de l'Assurance (FFA), près de 6 milliards d'euros d'assurance-vie dorment en France, faute de bénéficiaires retrouvés. Il est donc crucial d'informer l'assureur pour éviter que les sommes dues ne soient pas versées.

  • Assurance-vie : Ce contrat permet le versement d'un capital ou d'une rente aux bénéficiaires désignés par le défunt. Le capital décès peut servir à couvrir les frais d'obsèques, à rembourser des dettes, ou à assurer l'avenir financier des proches du défunt. Le montant moyen d'un capital décès versé en France est d'environ 30 000 euros.
  • Assurance habitation : Une information rapide est indispensable pour organiser la succession ou la vente du bien immobilier du défunt et éviter une couverture d'assurance inappropriée. La prime moyenne annuelle d'une assurance habitation pour un appartement est de 150 euros, et de 300 euros pour une maison individuelle.
  • Assurance automobile : Si le défunt possédait un véhicule, l'assurance auto doit être résiliée ou transférée à un autre membre de la famille. Conduire un véhicule sans assurance est un délit passible d'une amende pouvant atteindre 3750 euros, voire d'une suspension de permis.
  • Assurances emprunteur (crédit immobilier, crédit à la consommation) : Ces assurances couvrent le remboursement d'un prêt en cas de décès de l'emprunteur, protégeant ainsi les héritiers du fardeau financier de la dette. Environ 30% des prêts immobiliers en France sont couverts par une assurance emprunteur.
  • Mutuelle santé (complémentaire santé) : La mutuelle peut rembourser les frais de santé engagés par le défunt avant son décès, tels que les consultations médicales, les médicaments, ou les hospitalisations. Le taux de remboursement moyen des mutuelles en France est d'environ 80%.
  • Assurances accidents de la vie (GAV) : Elles offrent une protection financière en cas de décès accidentel, en versant un capital aux bénéficiaires. En France, environ 11 millions de personnes sont couvertes par une assurance accidents de la vie.

L'omission d'informer l'assureur peut avoir des conséquences financières et juridiques significatives. Outre la perte potentielle des prestations d'assurance auxquelles vous avez droit, les contrats peuvent se reconduire tacitement, entraînant des prélèvements bancaires injustifiés sur le compte du défunt. De plus, certains droits peuvent être prescrits si l'information n'est pas communiquée dans les délais légaux. Les délais de prescription varient généralement de deux ans pour les assurances de dommages (habitation, auto) à dix ans pour les assurances-vie, à compter de la date du décès.

Le Faire-Part : un premier contact officiel et un signal fort

Bien que l'acte de décès soit le document officiel et irréfutable attestant du décès d'une personne, le faire-part peut servir de premier contact avec l'assureur, en particulier si vous ne disposez pas encore de l'acte de décès. Il permet de signaler rapidement le décès, d'indiquer vos coordonnées en tant que personne en charge des démarches, et de demander des informations sur les contrats d'assurance souscrits par le défunt. Le format du faire-part, souvent plus accessible et moins formel qu'un acte de décès, peut faciliter la communication initiale et rendre le processus moins intimidant. Il est cependant crucial de comprendre que le faire-part ne remplace pas les documents officiels et devra être complété par un courrier ou un courriel formel pour initier le traitement de votre demande.

La date et le lieu du décès mentionnés sur le faire-part sont des informations essentielles pour l'assureur. Elles permettent d'identifier précisément la personne décédée, de vérifier la validité des garanties souscrites, et de déterminer les conditions d'application des contrats. La mention de l'identité du notaire en charge de la succession (si celui-ci a été désigné) peut également simplifier les échanges et accélérer le traitement du dossier, en permettant à l'assureur de contacter directement le notaire pour obtenir des informations complémentaires. Selon les chiffres du Conseil Supérieur du Notariat, environ 70% des successions en France sont gérées par un notaire, en raison de la complexité des règles successorales et fiscales.

Il est important de souligner que le simple envoi du faire-part ne suffit pas à déclencher automatiquement le versement des prestations d'assurance. Il constitue une alerte, un signal de départ pour l'instruction du dossier. L'assureur vous demandera par la suite de fournir un certain nombre de documents complémentaires pour évaluer les droits des bénéficiaires et procéder au règlement des sommes dues.

Exemples de phrases pour le courrier d'information à l'assureur, inspirées du ton du Faire-Part

La rédaction du courrier d'information à l'assureur peut être une tâche délicate, surtout dans un contexte de deuil et de tristesse. S'inspirer du ton et du style du faire-part peut vous aider à trouver les mots justes et à personnaliser votre communication, tout en restant professionnel et courtois. Voici quelques exemples de phrases adaptées à différents types de faire-part :

  • Si le faire-part est sobre et formel : "Suite au décès de [Nom Prénom], survenu le [Date] à [Lieu], je vous prie de bien vouloir prendre en compte les informations contenues dans le faire-part ci-joint et de me contacter dans les meilleurs délais concernant la police d'assurance numéro [Numéro de police]... Je joins également une copie du faire-part à titre informatif."
  • Si le faire-part est plus personnel et exprime la douleur de la perte : "C'est avec une profonde tristesse que je vous informe du décès de [Nom Prénom], survenu le [Date]. En tant que [Lien de parenté avec le défunt], je suis en charge des démarches administratives liées à sa succession et je vous contacte afin d'obtenir des informations concernant les contrats d'assurance dont il était titulaire. Vous trouverez ci-joint une copie du faire-part."
  • Si le faire-part mentionne l'organisation des obsèques : "En ces moments difficiles, je me permets de vous informer du décès de [Nom Prénom], dont les obsèques se dérouleront le [Date] à [Lieu]. En tant que [Lien de parenté], je souhaite connaître les modalités de prise en charge des frais d'obsèques par ses assurances et vous joins une copie du faire-part à titre de notification."

N'hésitez pas à adapter ces exemples à votre situation personnelle, en ajoutant des informations spécifiques concernant les contrats d'assurance dont vous avez connaissance (numéro de police, nom de la compagnie, etc.). Il est essentiel de rester courtois et précis dans votre communication pour faciliter le traitement de votre demande par l'assureur.

Les documents indispensables pour informer l'assureur et constituer un dossier solide : checklist complète

Afin de permettre à l'assureur de traiter votre demande de prestations dans les meilleurs délais, il est indispensable de lui fournir un dossier complet et organisé, comprenant un certain nombre de documents justificatifs. La liste précise des documents requis peut varier en fonction de la nature de l'assurance (vie, habitation, auto, etc.) et des exigences spécifiques de chaque compagnie. Il est donc recommandé de contacter l'assureur pour connaître la liste exhaustive des pièces à fournir. Cependant, certains documents sont systématiquement demandés et doivent être rassemblés en priorité.

Les documents obligatoires : le socle de votre demande

Voici les documents que vous devrez obligatoirement fournir à l'assureur, quel que soit le type de contrat concerné :

  • Acte de décès original (ou copie certifiée conforme) : Ce document constitue la preuve légale et incontestable du décès. Il peut être obtenu gratuitement auprès de la mairie du lieu de décès du défunt. La délivrance de l'acte de décès est une procédure administrative simple et rapide.
  • Copie intégrale du faire-part : Comme mentionné précédemment, le faire-part sert de signalement initial et permet à l'assureur d'identifier la personne décédée.
  • Justificatif d'identité du demandeur : Vous devrez fournir une copie de votre carte nationale d'identité, de votre passeport, ou de votre titre de séjour en cours de validité, afin de prouver votre identité et votre qualité à agir.
  • Justificatif de lien avec le défunt : Vous devrez également justifier de votre lien de parenté ou de votre relation avec le défunt, en fournissant une copie de votre livret de famille, de votre acte de mariage, de votre acte de naissance, ou de tout autre document pertinent.
  • Relevé d'identité bancaire (RIB) ou IBAN du demandeur : L'assureur aura besoin de vos coordonnées bancaires complètes pour procéder au versement des sommes dues, si votre demande est acceptée.

Il est fortement recommandé de conserver les originaux de ces documents précieux et de n'envoyer à l'assureur que des copies de qualité. Prenez soin d'effectuer les copies avant de commencer les démarches, afin de pouvoir les fournir rapidement si nécessaire.

Les documents complémentaires utiles : un atout pour accélérer le traitement de votre dossier

En fonction du type d'assurance concernée et des circonstances du décès, l'assureur peut vous demander des documents complémentaires, tels que :

  • Le contrat d'assurance original (si vous le possédez) : La fourniture du contrat d'assurance facilite l'identification de la police, des clauses et des garanties souscrites.
  • Les relevés bancaires justifiant le paiement des primes d'assurance : Ces relevés peuvent être utiles, notamment pour les assurances-vie, afin de prouver que le défunt était à jour de ses cotisations.
  • Un certificat d'hérédité ou un acte de notoriété : Si la succession est en cours de règlement, ces documents peuvent être exigés pour prouver votre qualité d'héritier et votre droit à percevoir les prestations d'assurance. Le coût d'un certificat d'hérédité est d'environ 14 euros, tandis que le coût d'un acte de notoriété varie en fonction de la complexité de la succession.
  • Un certificat médical précisant les causes du décès : Dans certains cas, notamment pour les assurances décès-invalidité, l'assureur peut demander un certificat médical confidentiel établi par le médecin traitant du défunt, afin de déterminer les causes exactes du décès et de vérifier si les garanties sont applicables.

La constitution d'un dossier complet et bien organisé dès le départ permet d'éviter les échanges de courriers inutiles avec l'assureur et d'accélérer significativement le traitement de votre demande. N'hésitez pas à contacter l'assureur par téléphone ou par email pour obtenir des informations précises sur la liste des documents requis, en fonction de votre situation.

Conseils précieux pour préparer efficacement vos documents

Avant d'envoyer votre dossier à l'assureur, suivez ces quelques conseils pratiques pour vous assurer qu'il est complet et conforme aux exigences de la compagnie :

  • Faites des copies de tous les documents, en gardant les originaux précieusement à l'abri.
  • Envoyez votre dossier en recommandé avec accusé de réception, afin de conserver une preuve de votre envoi et de sa réception par l'assureur. Le tarif d'un envoi en recommandé avec accusé de réception varie en fonction du poids du courrier, mais il faut compter environ 6 euros.
  • Conservez précieusement une copie de tous les courriers, emails, et numéros de téléphone de vos interlocuteurs à l'assureur, afin de pouvoir suivre l'évolution de votre dossier et relancer l'assureur si nécessaire.

En suivant ces conseils simples, vous maximiserez vos chances de voir votre demande traitée rapidement et efficacement, et vous éviterez des retards et des complications inutiles.

Les erreurs fréquentes à éviter et les pièges à déjouer : un guide pratique pour protéger vos droits

Malgré vos meilleures intentions, il est facile de commettre des erreurs lors des démarches auprès de l'assureur après un décès. Connaître les erreurs les plus courantes et les pièges à éviter peut vous faire gagner du temps, de l'argent, et vous épargner des complications administratives inutiles. Le secteur des assurances en France est un marché important, avec un chiffre d'affaires annuel de plus de 200 milliards d'euros. Il est donc primordial de connaître vos droits et de les faire valoir.

Négliger les délais de déclaration : une erreur coûteuse

Chaque contrat d'assurance prévoit des délais spécifiques pour informer l'assureur en cas de décès. Ces délais sont généralement courts, allant de quelques jours à quelques semaines, selon les compagnies et les types de contrats. Il est donc crucial de réagir rapidement et de respecter les délais indiqués dans les conditions générales de votre contrat, afin de ne pas perdre vos droits aux prestations d'assurance.

Le dépassement des délais de déclaration peut entraîner la prescription des droits, c'est-à-dire la perte de la possibilité de réclamer les sommes dues par l'assureur. Les délais de prescription varient en fonction de la nature du contrat, mais ils sont généralement de deux ans pour les assurances de dommages (habitation, auto) et de dix ans pour les assurances-vie, à compter de la date du décès.

Oublier des contrats d'assurance : un piège fréquent

Il arrive souvent que les proches du défunt ignorent l'existence de certains contrats d'assurance souscrits par celui-ci. Il est donc important de mener des recherches approfondies pour identifier toutes les polices d'assurance susceptibles d'être concernées par le décès.

Pour identifier tous les contrats d'assurance souscrits par le défunt, vous pouvez :

  • Rechercher minutieusement dans les papiers personnels du défunt (contrats d'assurance, cartes de mutuelle, courriers de compagnies d'assurance, etc.).
  • Consulter attentivement les relevés bancaires du défunt des derniers mois, afin d'identifier les prélèvements réguliers effectués au profit de compagnies d'assurance.

Il existe également un outil précieux pour retrouver les contrats d'assurance-vie : le Fichier Central des Dispositions de Dernières Volontés (FCDDV). Ce fichier, géré par l'AGIRA (Association pour la Gestion des Informations sur le Risque en Assurances), recense tous les contrats d'assurance-vie souscrits en France. Les notaires et les héritiers peuvent consulter le FCDDV pour vérifier si le défunt était titulaire d'un ou plusieurs contrats d'assurance-vie. Le coût de la consultation du FCDDV est d'environ 30 euros.

Fournir des documents incomplets ou erronés : une source de retards

L'exactitude et la complétude des informations fournies à l'assureur sont primordiales pour un traitement rapide et efficace de votre demande. Toute erreur, omission ou information contradictoire peut retarder le traitement du dossier, voire entraîner un refus de prise en charge.

Il est donc essentiel de relire attentivement tous les documents avant de les envoyer à l'assureur, et de vérifier que les informations sont complètes, exactes et cohérentes.

Ne pas solliciter d'aide professionnelle : une erreur à éviter

Les démarches auprès de l'assureur après un décès peuvent être complexes, chronophages et émotionnellement éprouvantes. N'hésitez pas à solliciter l'aide de professionnels pour vous accompagner dans ces démarches.

Vous pouvez vous faire accompagner par :

  • Un notaire, qui peut vous conseiller sur les aspects juridiques et fiscaux de la succession et des assurances.
  • Un conseiller en assurance, qui peut vous aider à identifier les contrats d'assurance concernés, à constituer un dossier complet et à négocier avec l'assureur.
  • Un avocat spécialisé en droit des assurances, qui peut vous défendre en cas de litige avec l'assureur et faire valoir vos droits devant les tribunaux.

Ignorer les droits des bénéficiaires d'une Assurance-Vie : un piège à déjouer

L'assurance-vie est un contrat spécifique qui prévoit la désignation d'un ou plusieurs bénéficiaires, qui sont les personnes désignées pour recevoir le capital ou la rente en cas de décès de l'assuré. Il est important de connaître les règles spécifiques qui s'appliquent aux bénéficiaires d'une assurance-vie.

Si le bénéficiaire est désigné nommément dans le contrat (par exemple, "mon conjoint, Monsieur [Nom Prénom]"), il a le droit de percevoir le capital ou la rente prévue, sauf en cas de renonciation expresse. Si le bénéficiaire n'est pas désigné ou s'il est décédé avant l'assuré, le capital ou la rente entre dans la succession du défunt et est soumis aux règles de droit commun.

Les conséquences fiscales de l'assurance-vie pour les bénéficiaires sont également importantes à prendre en compte. En fonction de la date de souscription du contrat, de l'âge de l'assuré au moment du versement, et du montant du capital versé, les règles fiscales peuvent varier considérablement. Il est donc conseillé de se renseigner auprès d'un conseiller fiscal ou d'un notaire pour connaître les implications fiscales de l'assurance-vie dans votre situation.

Après l'envoi du dossier : suivi rigoureux et recours possibles en cas de difficultés

Une fois que vous avez envoyé votre dossier complet à l'assureur, il est important de suivre attentivement son évolution et de connaître les recours possibles si vous rencontrez des problèmes (retard de traitement, refus de prise en charge, désaccord sur le montant des prestations, etc.).

Le suivi attentif du dossier : une nécessité

Les délais de traitement des demandes par l'assureur peuvent varier en fonction de la complexité du dossier, de la charge de travail de la compagnie, et de la période de l'année. Il est généralement conseillé de contacter l'assureur par téléphone ou par email après quelques semaines (par exemple, un mois) pour obtenir des informations sur l'état d'avancement de votre dossier et connaître les raisons éventuelles d'un retard.

Conservez précieusement une copie de tous vos échanges avec l'assureur (courriers, emails, numéros de téléphone, noms de vos interlocuteurs), afin de pouvoir justifier de vos démarches en cas de litige.

En cas de litige : les recours à votre disposition

Si vous rencontrez un litige avec l'assureur, vous pouvez suivre les étapes suivantes pour tenter de résoudre le problème :

  • Adressez une réclamation écrite à l'assureur : Exposez clairement les motifs de votre contestation, en vous basant sur les conditions générales de votre contrat d'assurance et en joignant tous les documents justificatifs pertinents.
  • Saisissez le médiateur des assurances : Si la réponse de l'assureur ne vous satisfait pas, vous pouvez saisir gratuitement le médiateur des assurances. Le médiateur est un tiers indépendant qui a pour mission de faciliter le règlement amiable des litiges entre les assurés et les compagnies d'assurance.
  • Saisissez la justice : En dernier recours, si la médiation n'aboutit pas, vous pouvez saisir les tribunaux compétents pour faire valoir vos droits. Il est alors conseillé de consulter un avocat spécialisé en droit des assurances.

Conseils utiles et ressources précieuses

Si vous n'avez pas de réponse de l'assureur dans un délai raisonnable (par exemple, deux mois après l'envoi de votre réclamation), vous pouvez envoyer une lettre de mise en demeure, en exigeant une réponse rapide sous peine de saisir la justice. Vous pouvez vous inspirer du modèle de lettre suivant :

 [Vos Nom et Prénom] [Votre Adresse] [Votre Code Postal et Ville] [Votre Numéro de Téléphone] [Votre Adresse E-mail] [Date] [Nom de la Compagnie d'Assurance] [Adresse de la Compagnie d'Assurance] Objet : Mise en demeure - Réclamation concernant le dossier de décès de [Nom du Défunt] - Numéro de police [Numéro de Police] Madame, Monsieur, Par courrier recommandé avec accusé de réception en date du [Date de Votre Réclamation Initiale], je vous ai fait part de ma réclamation concernant le dossier de décès de [Nom du Défunt], titulaire de la police d'assurance numéro [Numéro de Police]. Malgré mes relances, je n'ai toujours pas reçu de réponse de votre part. Par la présente, je vous mets en demeure de me répondre dans un délai de [Nombre de Jours] jours à compter de la réception de ce courrier. À défaut de réponse de votre part dans ce délai, je me réserve le droit de saisir les tribunaux compétents pour faire valoir mes droits. Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l'expression de mes salutations distinguées. [Votre Signature] [Vos Nom et Prénom (en lettres capitales)] 

N'hésitez pas à consulter les sites internet des associations de consommateurs, tels que l'UFC Que Choisir ou la CLCV, qui proposent des informations utiles et des modèles de lettres pour vous aider dans vos démarches. Vous pouvez également contacter les services d'information et de conseil juridique gratuits (CIDJ) qui sont présents dans de nombreuses villes. Selon une enquête réalisée par le CREDOC, près de 40% des Français ont déjà rencontré des difficultés dans leurs relations avec les compagnies d'assurance.

Informer l'assureur suite à un décès est une étape délicate, mais indispensable pour protéger vos droits et ceux de vos proches. En vous informant, en préparant soigneusement votre dossier, en respectant les délais, et en n'hésitant pas à solliciter de l'aide professionnelle, vous pouvez simplifier ces formalités et vous concentrer sur l'essentiel : le deuil et l'hommage à la personne que vous avez aimée.

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